Négociations de l’OMC sur le soutien interne à l’agriculture
De nombreux pays en développement ont été, de longue date, très affectés par les soutiens internes des pays développés, et le sont encore aujourd’hui. Quand ce soutien s’est conjugué aux conditionnalités imposées par le FMI et la Banque mondiale dans les années 1980 et 1990, forçant la baisse des tarifs dans l’agriculture et l’élimination des soutiens internes, plusieurs pays en développement ont fini par importer beaucoup de produits agricoles subventionnés.
L’ouverture des marchés intérieurs, combinée aux importations de produits alimentaires subventionnés, a eu un impact négatif énorme sur les producteurs nationaux : elle a réduit la sécurité alimentaire et l’emploi rural et a fait chuter les cours mondiaux, rendant difficile la vente de produits des pays en développement tant sur les marchés intérieurs que sur les marchés d’exportation. Le coton en est un bon exemple, mais de nombreux agriculteurs produisant des cultures dites « de sécurité alimentaire » ont également été touchés : volailles, produits laitiers, céréales, etc. Plusieurs pays en développement sont devenus des importateurs nets de produits alimentaires au cours des vingt dernières années et la somme consacrée à la facture alimentaire est en augmentation constante.
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